Ukraine : Un an
de guerre en images

Certaines images présentées plus bas
peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes
ainsi que des personnes non averties.

UN AN
D’HORREUR
EN UKRAINE

LE JOURNAL

Samedi, 18 février 2023

Des enfants tués, des familles séparées, des villes détruites, mais aussi des scènes de résilience, de solidarité et même de victoire des troupes résistant à l’invasion russe.

Les photographies prises dans le cadre de la guerre en Ukraine aident à mieux prendre la mesure des horreurs de cette guerre qui aura un an le 24 février.

Certaines sont devenues iconiques et ont fait le tour du monde. Plusieurs sont difficiles à regarder. Bien que choquantes, voire bouleversantes, elles montrent le vrai visage de la guerre et de la violence qui s’abat sur ce pays d’Europe de l’est.

C’est pourquoi nous vous présentons dans ce cahier spécial une sélection d’une quarantaine de clichés pour marquer l’anniversaire de cette guerre, dont on n’entrevoit pas la fin de sitôt.

Plus de 7000 morts

En près d’un an, plus de 7000 civils ont perdu la vie et plus de 11 000 autres ont été blessés, selon les dernières données de l’Organisation des Nations unies (ONU).

Des millions d’Ukrainiens ont fui leur pays. Des immeubles résidentiels, des maisons, des écoles et des hôpitaux ont été rasés. Des villes presque entières ont été détruites.

Ceux qui restent en Ukraine sont au coeur d’une catastrophe humanitaire. On y manque de tout, y compris d’électricité, de nourriture et de biens de base.

L’ONU juge qu’environ 40 % de la population a besoin d’assistance.

Sans compter que plusieurs redoutent une nouvelle escalade de la violence à l’approche de la date d’anniversaire de l’invasion.

Comme tant de civils, cette femme originaire de Chuguiv est devenue une victime collatérale de l’invasion de la Russie en Ukraine. Les blessures sont physiques, mais aussi psychologiques dans plusieurs cas. PHOTO AFP

Sur cette photo qui a choqué le monde entier, une femme enceinte et grièvement blessée à l’abdomen est évacuée après le bombardement de l’unité de maternité de l’hôpital de Marioupol. La future mère et son enfant à naître sont morts quelques jours plus tard. Photo Ukraine Armed Forces / Eyepress

Marina Yatsko (à gauche) accourt derrière son copain, Fedor, qui transporte son fils de 18 mois, Kirill, à l’hôpital de Marioupol. Le garçon a été tué lors d’un bombardement. Les autorités ukrainiennes affirment que la guerre a fait plus de 400 victimes innocentes chez les enfants. PHOTO AP

Ukrainian woman confronts Russian soldiers in Henychesk, Kherson region. Asks them why they came to our land and urges to put sunflower seeds in their pockets [so that flowers would grow when they die on the Ukrainian land] pic.twitter.com/ztTx2qK7kB
— UkraineWorld (@ukraine_world) 24 février 2022

Une ukrainienne défie un soldat russe à Henychesk, dans la région de Kherson, au tout début du conflit. "Tiens, garde ces graines de tournesol dans ta poche, comme ça ils pousseront chez nous quand ton corps reposera ici.", lui dit-elle. La vidéo est devenue virale. @UkraineWorld sur Twitter

Une femme visiblement mal en point est évacuée des environs d’Irpin, une ville constituant un point stratégique pour les Russes qui tentaient de s’emparer de Kyïv au tout début de l’invasion. PHOTO AFP

Un père fait des adieux déchirants à ses proches à travers la vitre d’un train d’évacuation. Des scènes semblables ont eu lieu partout en Ukraine, alors que la loi martiale en vigueur interdit aux hommes de 18 à 60 ans de quitter le pays, à moins d’une exception. PHOTO AFP

Des véhicules armés russes détruits et abandonnés dans les rues de la ville de Bucha, à l'ouest de Kyiv, le 4 mars 2022. À cette même date, le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a voté à une écrasante majorité la création d'une enquête de haut niveau sur les violations commises à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. PHOTO by ARIS MESSINIS / AFP / AFP PICTURES OF THE YEAR 2022

Des sauveteurs tentent l’impossible pour retrouver des survivants après qu’un missile a pulvérisé un bâtiment résidentiel de Dnipro, dans l’est de l’Ukraine, il y a quelques semaines seulement. Au moins 5 personnes sont mortes et 39 ont été blessées, selon le décompte officiel. PHOTO AFP

Ce paisible quartier d’Irpin, près de Kyïv, a été complètement dévasté. Les forces ukrainiennes ont pu reprendre le contrôle de la ville à la fin mars, après un mois de féroces combats. PHOTO Reuters

Soledar, dans l’est du pays, a été dévastée par les tirs d’artillerie et les bombardements acharnés des Russes, comme le montrent ces images prises en août et en janvier. La bataille pour cette petite ville de 10 000 habitants, pré-invasion, a été l’une des plus sanglantes du conflit. Le Kremlin a finalement revendiqué la prise de Soledar en janvier dernier, et la considère comme une grande victoire malgré les immenses pertes humaines et son importance stratégique limitée. PHOTO AFP / IMAGE SATELLITE MAXAR TECHNOLOGIES

Des militaires aident une vieille dame à enjamber les décombres qui jonchent la route pour fuir Irpin, bombardée à répétition au début des hostilités. PHOTO AFP

Une femme portant un bébé emmailloté dans les bras vient de franchir un pont détruit près d’Irpin, en banlieue de Kyïv. Ce n’est que le premier obstacle d’un parcours qui en comporte plusieurs avant d’atteindre un lieu sûr. PHOTO AFP

Un pompier éteint les corps de passants tués au cours de la frappe aérienne qui a touché la tour principale de télévision de Kyïv, en plein cœur de la capitale, le 1^er mars dernier. PHOTO AFP

Une colonne de tanks russes poursuit son avancée vers Kyïv via une route de la Biélorussie, à la mi-mars. L’offensive russe pour prendre la capitale se soldera par un échec. PHOTO AFP / IMAGE SATELLITE MAXAR TECHNOLOGIES

Des militaires ukrainiens étaient en poste, en ce 25 février 2022, pour défendre Kyïv, qui était dans la mire de Vladimir Poutine dès les premiers jours de son « opération spéciale ». PHOTO AFP

Le gouvernement à demandé aux Ukrainiens de préparer des cocktails Molotov avec les moyens du bord. Même les enfants ont été mis à contribution pour fabriquer cette «arme du peuple». PHOTO COURTOISIE UNIAN NEWS AGENCY

Le métro de Kyïv a servi d’abri antiaérien à des milliers d’Ukrainiens de tous âges n’ayant nulle autre part où aller pour se protéger. Certains ont dû dormir à même le sol glacial des couloirs pendant des semaines, se nourrissant de dons, et utilisant les salles de bain habituellement réservées aux employés. PHOTO AP

Une femme s’enfuit alors qu’un édifice brûle après un bombardement à Irpin, le 4 mars 2022. PHOTO AFP

Une mère et ses deux enfants ont été tués alors qu’ils tentaient de fuir Irpin en mars. Des soldats ukrainiens ont tenté de porter secours à l’ami qui accompagnait la famille, mort plus tard des suites de ses blessures. Les photos prises de cette scène ont choqué le monde entier. PHOTO AP

Assiégés par les Russes, les résidents de Marioupol n’ont eu d’autre choix que d’enterrer leurs morts dans une fosse commune, vu les frappes aériennes incessantes. PHOTO AP

Le président Volodymyr Zelensky fond en larmes pendant sa visite de Bucha, près de Kyïv, au début avril. Les cadavres de dizaines de civils ukrainiens tués sous l’occupation russe y ont été abandonnés en pleine rue, certains retrouvés les mains liées dans le dos. PHOTO AFP

Au lendemain du début de l’invasion, le président Zelensky et son cabinet ont enregistré une vidéo dans les rues de Kyïv pour prouver qu’ils étaient encore en vie et n’avaient aucune intention d’abandonner le pays à son sort. PHOTO AFP / TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE VOLODYMYR ZELENSKY

Le président américain, Joe Biden, a accueilli son homologue ukrainien à la Maison-Blanche le 21 décembre à l’occasion du premier voyage de Zelensky à l’extérieur de l’Ukraine depuis le déclenchement de l’invasion russe. PHOTO AFP

Les observateurs décrivent Vladimir Poutine comme de plus en plus paranoïaque et isolé. Ainsi, le chef d’État reçoit désormais ses invités au Kremlin à plusieurs mètres de distance, comme ici le président français Emmanuel Macron en février 2022. Tenue tout juste avant le début de l’invasion, la rencontre faisait partie des efforts pour éviter la guerre. PHOTO AFP

Un discours triomphal du président russe est retransmis à une foule patriotique rassemblée sur la place Rouge de Moscou pour célébrer l’annexion, en septembre, de quatre régions ukrainiennes occupées par les Russes : Donetsk, Kherson, Louhansk et Zaporijjia. PHOTO AFP

Cette opposante à la guerre est appréhendée lors d’une manifestation le 24 février. L’ONG russe OVD-Info évalue que près de 20 000 personnes ont été détenues depuis. PHOTO AFP

Lors du siège de Marioupol, des centaines de civils et de soldats ukrainiens se sont retranchés dans l’usine métallurgique Azovstal, que l’on voit du ciel, le 29 avril 2022. Dernier bastion de la résistance, elle a été bombardée à de multiples reprises. PHOTO AFP / IMAGE SATELLITE MAXAR TECHNOLOGIES

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En mai, Ivanka Siolkowsky, une bénévole canadienne, a marqué les esprits quand elle a peint des fleurs pour maquiller les impacts des balles de l’armée russe à Bucha. Ivanka Siolkowsky sur Instagram

En juin, seules les ruines de l’usine Azovstal tenaient encore debout. Encore aujourd’hui, Marioupol est occupée par les Russes. PHOTO AFP

Un membre des forces armées russes inspecte les installations de fortune érigées dans le sous-sol du complexe industriel Azovstal, où ont vécu des centaines de personnes lors du siège de Marioupol. PHOTO AFP

Réfugié dans l’usine, le soldat ukrainien Mykhailo Dianov souriait pour la caméra malgré son attelle de fortune. Ce dernier a finalement été capturé par les Russes avant d’être relâché en septembre lors d’un échange massif de prisonniers de guerre. PHOTO AFP / AZOV SPECIAL FORCES REGIMENT OF UKRAINE / SECURITY SERVICE OF UKRAINE

Des soldats victorieux paradent en char d’assaut et saluent les habitants des environs de Kherson, quelques jours après la libération de la région par les forces ukrainiennes, à la mi-novembre. PHOTO AFP

Brandissant un drapeau ukrainien, un homme célèbre l’annonce de la reprise de Kherson par l’armée ukrainienne, le 11 novembre dernier. Cette ville du sud du pays, qui comptait plus de 250 000 habitants avant le début de la guerre, était tombée aux mains des Russes au début mars. PHOTO AFP

Une Ukrainienne visiblement émue offre un bouquet à un militaire qui a aidé à la libération de Kherson. PHOTO AFP

À gauche : Le site de la centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande d’Europe, a été bombardé à plusieurs reprises, ravivant les craintes internationales d’une catastrophe nucléaire.
À droite : Comme on le voit du ciel, ce poste de transformateur situé près de Kyïv a été endommagé en octobre par les Russes, qui ont l’habitude de cibler les infrastructures énergétiques de l’Ukraine.
PHOTOS REUTERS / AFP

Des femmes de Kherson devaient s’approvisionner en eau pour le ménage à même la rivière Dnipro à la mi-novembre, vu les dommages à l’aqueduc municipal. PHOTO AFP

Des résidents de Kherson, au sud, rechargent la batterie de leur cellulaire à la gare de chemin de fer principale, à la mi-novembre. C’était l’un des seuls bâtiments à avoir de l’électricité après la destruction d’infrastructures essentielles de la ville par les Russes. PHOTO AFP

Un petit Ukrainien tend les mains pour recevoir de l’aide humanitaire après la libération de la ville de Kherson, le 11 novembre. PHOTO AFP